Le groupe américain de vêtements et d'équipements sportifs Nike, en pleine reconfiguration, a continué de voir ses ventes baisser au quatrième trimestre de son exercice décalé mais il est néanmoins parvenu à faire légèrement mieux qu'attendu.
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / MARIO TAMA )
Entre mars et mai, quatrième trimestre de son exercice fiscal 2025 décalé, le groupe de Beaverton (Oregon, nord-ouest) a vu son chiffre d'affaires se replier de 14% sur un an à 11,1 milliards de dollars.
Le consensus des analystes de FactSet avait anticipé 10,73 milliards. Il avait aussi tablé sur un bénéfice net de 188 millions de dollars et de 13 cents par action à données comparables - référence pour les marchés.
Nike a annoncé jeudi dans un communiqué un bénéfice net de 211 millions et de 14 cents par action hors éléments exceptionnels. C'est une chute de 86% sur un an pour ces deux données financières.
"Bien que nos résultats correspondent à nos attentes, ils ne se situent pas où nous aimerions qu'ils soient", a commenté Elliott Hill, PDG du groupe, cité dans le communiqué.
"A l'avenir, nous prévoyons une amélioration de nos activités grâce aux progrès que nous effectuons dans le cadre de notre plan d'entreprise Win Now", a poursuivi celui qui a pris les commandes de Nike en octobre 2024.
Il avait occupé plusieurs postes à responsabilités chez Nike avant de prendre sa retraite en 2020, après 32 ans de carrière.
Il en est sorti pour tenter de remettre l'équipementier sur le bon chemin après plusieurs années de difficultés, dues en particulier à l'essor de la concurrence dans le secteur, notamment par des marques plus en vogue auprès des jeunes générations.
Pour faire face à ce manque d'engouement, le groupe a notamment annoncé en février un partenariat avec Skims, la marque de sous-vêtements sculptant de la star de téléréalité Kim Kardashian.
Le lancement était initialement prévu au printemps, mais des informations de presse cette semaine ont révélé qu'il avait été repoussé à une date non précisée à cause de problèmes de production. Le groupe n'en fait pas mention dans son communiqué de jeudi.
Il compte également effectuer un réalignement de ses produits, avec des spécificités par sports principaux, ou encore l'élaboration d'un portefeuille complet de produits, explique-t-il.
"Le quatrième trimestre a enregistré l'impact financier le plus important des actions liées à Win Now et nous nous attendons à ce que les obstacles soient modérés à partir de maintenant", a relevé Matthew Friend, directeur financier, cité dans le communiqué.
Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l'action Nike reculait de 0,66%. Elle avait fermé la séance en hausse de 2,81%.
Le groupe n'évoque en revanche pas l'impact des droits de douane imposés par le président Donald Trump sur les importations du monde entier, à des degrés divers.
D'après plusieurs analystes, le groupe devrait être particulièrement affecté. Mais, d'après ceux de Bank of America, il est "bien positionné pour naviguer dans cet environnement grâce à son pouvoir de négociation avec ses revendeurs et sa mainmise sur les prix".
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